XX vIntage : un atelier-boutique dédié au design rétro

Au coeur de Saint-Gilles à Bruxelles, un atelier-boutique dédié à la restauration de meubles et de luminaires vintage a attiré notre attention. XX vIntage est orchestré par Martine qui, se fiant à ses passions, s’est reconvertie en tant que restauratrice et orchestre depuis ce petit univers. Rencontre avec cette femme passionnée par son métier :

Comment décririez-vous XX vIntage en quelques mots ? Etes-vous seule à la tête de l’atelier ?

XX vIntage est une boutique spécialisée dans le mobilier vintage restauré qui se combine à un atelier de restauration de meubles. Je travaille seule dans l’atelier, mais je suis installée dans un endroit où d’autres artisans sont présents, et des collaborations se font en fonction des besoins. Etre seule, me permet de choisir le type de produit à travailler et à vendre et d’organiser mon planning de travail. La restauration exige beaucoup de temps et de patience.

Quelle est l’histoire derrière la création de l’atelier ? S’agissait-il d’un rêve de longue date ?

Tout a commencé, il y a une dizaine d’années, par l’achat personnel de meubles des années 50 et 60. Ce mobilier n’était pas toujours en bon état, les traces du passé étaient parfois trop présentes. Souvent ces meubles exigeaient au moins une remise en état. Certains nécessitaient une réelle restauration mais, à cette époque, très peu de restaurateurs de mobilier étaient intéressés par ce type de travail. Durant mes recherches j’ai découvert une formation de restaurateur de meubles anciens et, ayant toujours été très manuelle et passionnée de mobilier, je me suis inscrite. En parallèle de la formation, j’ai monté mon premier atelier. Trois ans après, diplôme en poche, j’ai ouvert un atelier-boutique.

Depuis mon enfance, je suis passionnée par les meubles, surtout le mobilier du XXème siècle, la décoration et l’architecture. J’ai toujours rêvé de travailler dans les meubles, mais je voyais plutôt l’aspect commercial et aménagement, pas le côté ébénisterie. Maintenant, je ne peux plus me passer du contact avec le bois, du travail du bois.

Observez-vous ces dernières années un véritable regain d’intérêt pour le mobilier vintage et, plus généralement, de seconde main chez les clients ?

La jeune génération est sensible au concept de réemploi mais apprécie également la qualité des matériaux utilisés, les formes et l’aspect unique (rareté) de ce type de mobilier (en opposition aux meubles de la grande distribution). Les générations plus âgées retrouvent leur enfance et là c’est la nostalgie qui joue. Le regain provient donc aussi bien de la démarche écologique que de la nostalgie engendrée.

Avez-vous une période de prédilection, une époque dont les lignes et le design vous séduit davantage ? 

Je travaille essentiellement avec du mobilier du XXe siècle : de l’Art déco et du modernisme jusqu’au fun du Memphis. Les années 50 et 60 ont pour le moment ma prédilection. La beauté des formes et la qualité des matériaux, la chaleur du bois, l’originalité des lignes (années Spirou), l’ergonomie, la modernité et les couleurs du formica me séduisent.