Le guide des tiny houses en Belgique: tout savoir sur la réglementation, les tarifs et la durabilité
Vous connaissez la tiny house? Petite, moins cher et plus durable, cette habitation d’un genre nouveau présente de nombreux avantages. Découverte.
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La tendance des tiny houses, ces mini-maisons aux allures de cabanes dans les bois, nous vient des États-Unis et gagne nos frontières. Petits, moins chers et plus durables, ces habitats d’un genre nouveau présentent de nombreux avantages. Rencontre avec des pionniers du secteur implantés en Belgique.
Bien loin d’une maison traditionnelle, il n’y a pas de règles établies pour la construction d’une tiny house. Il existe par contre une série de principes tels que le downsizing, une réduction de taille qui se focalise aussi sur une diminution des coûts, la durabilité et la liberté. Le directeur de Tiny House Belgium, Arno Geunes, définit ce terme anglais: “Le mot tiny house désigne le concept assez large des mini-maisons qui se décline dans diverses variations.
Mon entreprise fabrique des maisonnettes mobiles sur mesure, mais une tiny house ne doit pas nécessairement avoir de roues. L’idée est de pouvoir se loger de manière compacte et durable. Il n’y a pas de dimensions précises. Mais, en Belgique, la surface habitable est de minimum 18 mètres carrés par personne. Il est donc obligatoire de penser le nombre de personnes maximum à installer. De plus, une unité mobile doit respecter les règles du code de la route, doit avoir l’aspect d’une roulotte et ne peut pas dépasser 12 mètres de long sur 4 mètres de haut et 2,5 mètres de large.
Législation belge
En Belgique, la législation qui régit les tiny houses varie d’une région à l’autre. Les tiny houses se situent dans une zone grise, surtout en Flandre. La Wallonie vient d’adopter une loi qui les assimile à un habitat léger. Pour l’instant, il n’est pas encore possible de se domicilier dans une tiny house, qui peut servir uniquement d’adresse de référence. La plupart des personnes décident donc de s’installer dans le jardin de membres de leur famille ou d’amis, dans une sorte de lien de cohabitant”. Concernant la déclaration des travaux, pas besoin de permis de construire ni de bâtir pour faire construire une petite maison.
Vivre en toute liberté
Une tiny house, souvent comparée à une caravane, offre de nombreux avantages par rapport à un logement classique. Lise et Jeroen, un couple d’ingénieurs architectes installé à Grimbergen, nous expliquent que le coût relativement bas et la liberté ont été les facteurs décisifs pour se lancer dans l’aventure. “Nous avons beaucoup voyagé et nous n’avions pas envie de nous fixer directement quelque part, explique Lise. À notre retour en Belgique, nous avons pris cinq mois pour nous consacrer à notre projet créatif.”
L’aspect financier
Les mini-maisons séduisent principalement les jeunes, qui ont envie d’avoir leur propre habitat mais n’ont pas encore les moyens d’en acheter un, comme Lise et Jeroen. “Nous voulions étoffer un peu nos connaissances en dessinant les plans de notre tiny house et en la construisant. En faisant tout tout seuls, cela nous a permis de réaliser des économies incroyables: notre logement DIY de 2,5 mètres sur 7 a coûté environ 10 000 euros. Nous avons acheté un ancien camion de déménagement dont nous avons conservé uniquement le châssis métallique. La toiture a été remplacée. Ensuite, Jeroen et moi avons créé une ossature en bois tout autour”, poursuit la jeune architecte.
Une alternative bon marché
Même une personne qui aurait deux mains gauches peut compter sur des alternatives bon marché. “À partir de 45 000 euros (htva), vous avez déjà une tiny house habitable, avec tous les équipements requis, mais le prix final dépend fortement des souhaits de l’acheteur en ce qui concerne les matériaux, les finitions intérieures et extérieures ou les appareils, intervient Thomas Thai de l’entreprise Okaeri Tiny House. Tout dépend s’il on souhaite une construction en bois, des matériaux à la pointe ou encore une maison digne de plus contemporaine.
J’utilise principalement des espèces de bois locales comme le chêne et le sapin. Mais du bois exotique est également possible, et c’est ce type de choix qui fait grimper le total”. Arno Geunes ajoute: “C’est l’acheteur qui définit le prix qu’il débourse pour sa tiny house. Certains préfèrent des matériaux de deuxième main pour les fenêtres ou la toilette”. Tiny House Belgium propose d’ailleurs plusieurs formules. Comme des tiny houses “casco”, l’achat de parties bien spécifiques, voire des modèles de maisons à construire soi-même à l’atelier, etc.
La durabilité
“Choisir un logement plus petit, c’est aussi consommer moins et faire des économies d’énergie. C’est une alternative idéale pour les jeunes qui veulent s’installer au vert, loin de la ville”, poursuit Thomas Thai. Lise et Jeroen considèrent leur tiny house comme une solution temporaire, non permanente. “À nos yeux, c’est un défi créatif. Nous avons énormément appris sur l’habitat durable. Des matériaux à un style de vie écologiquement responsable”. Si pour certains une mini-maison peut évoquer le manque de confort, tout est fait au contraire pour privilégier ce dernier. “Le point le plus important, c’est le sentiment d’intimité, d’être bien chez soi”, conclut Thomas Thai. L’occasion de diminuer son empreinte écologique tout en vivant une expérience inédite dans un petit nid douillet.
Concernant l’aménagement d’intérieur, il convient de faire à sa guise comme par exemple, installer des toilettes sèches, une salle de bains moderne, etc. Les espaces de vie de toutes les habitations doivent néanmoins bénéficier d’une bonne isolation.
Envie de tester l’expérience avant de l’adopter? Direction nos 3 adresses pour expérimenter une tiny house!
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