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5 questions à la designer belge Joan Bebronne aka Mlle Jo

De designer textile à designer de meubles: Joan Bebronne, aka Mlle Jo, sait comment combiner poésie et intérieur avec beauté.
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5 questions à la designer belge Joan Bebronne aka Mlle Jo © Jehanne Hupin

Styliste de formation et amoureuse des belles choses, la designer belge Joan Bebronne, aka Mlle Jo, présente sa première collection où elle fait dialoguer héritage et technologie.

Rencontre…

Qui est Mlle Jo?

Diplômée de La Cambre en tant que styliste mode, j’ai travaillé pendant longtemps pour Liebaert, une entreprise de textile belge. En qualité de responsable de leurs collections, je créais les tendances, couleurs et tissus. J’ai vécu les années d’or de la lingerie en travaillant avec le groupe Van de Velde (Marie Jo, PrimaDonna…). Personnellement, j’ai toujours eu une grande passion pour l’architecture. Chez moi, j’ai tout conçu moi-même. Mes amis et les gens de passage étaient fans de mes propres créations de meubles et m’encourageaient souvent à en faire quelque chose. À 48 ans, j’ai décidé de changer l’orientation de ma carrière, et c’est ainsi que Mlle Jo a vu le jour.

Portrait Mlle Jo
Joan Bebronne est la femme derrière le label de design Mlle Jo ©Jehanne Hupin

Que représente votre label?

J’attache une grande importance à l’authenticité, au savoir-faire et à la durabilité. Quand on achète un objet, on fait attention à sa fonctionnalité et à son esthétique. On ne veut pas qu’un bel objet soit éphémère, mais qu’il puisse être utilisé de différentes manières. Quelque chose qui peut résister à l’épreuve du temps et évoluer avec lui. Dans mon ancien travail, j’étais fatiguée de voir souvent les mêmes choses. Je ne dirais pas que je fabrique des objets révolutionnaires, mais j’essaie toujours d’être unique dans ce que je fais.

collection Mlle Jo
Table d’appoint “Youmy” en deux parties, en acier plié. Elle est disponible dans une taille ronde ou asymétrique et se présente sous la forme d’une finition en bronze ou en laque noire. ©Jehanne Hupin

Où puisez-vous votre inspiration?

Mon travail est basé sur des détails. Tout comme en lingerie, j’apporte des finitions subtiles à mes créations. La conception d’un soutien-gorge est un travail au millimètre près, tous les détails doivent être par- faits. J’utilise la même technique dans ma nouvelle ligne d’objets. Je suis ouverte aux différents styles. Le mouvement Bauhaus me fascine énormément, tout comme l’architecte Richard Neutra. Je trouve aussi que les influences japonaises sont intéressantes pour la pureté des dessins. Ou encore la décoration de la période 1900-1950. J’aime voir des détails, mais pas trop. Le style rococo, très peu pour moi!

collection toupie Mlle Jo
Élément de suspension “toupie” en bois avec un support métallique. Disponible en chêne naturel, en frêne blanchi blanc ou teinté noir. ©Jehanne Hupin

Vous attachez énormément d’importance à l’artisanat, comment cela se traduit dans votre collection?

Dans mon atelier à Alsemberg, je dessine les objets sur papier, puis je réalise des modèles 3D en carton découpé au laser. De cette façon, j’ai une idée précise des dimensions. Pour la production, je contacte d’abord des sociétés belges, mais au niveau de la conception, ce n’est pas toujours possible. Par exemple, le plateau en bois du vide-poche ‘Toupy’ a été tourné en Slovénie, mais l’importante tige en métal – sur laquelle est suspendue l’ensemble – a été fabriquée avec une grande précision en Belgique. Mes tables en acier ont été découpées au laser à Gembloux, puis peintes par des professionnels à Nivelles. Les détails en laiton de mes dessins, je les ai finalement apportés moi-même. Je pense que c’est très important de travailler méticuleusement.

Tabouret ‘Assy’ en bois de frêne ou de hêtre, incrusté ou non d’éléments graphiques uniques en laiton, disponible en trois coloris: noir, brun foncé ou bois blanchi (D 35x H 45,5 cm), àpd 229 euros.

Avez-vous des matériaux de prédilection? 

J’aime travailler le bois et le métal en raison de leur polyvalence. J’aime aussi expérimenter avec différents types de peinture afin d’obtenir des effets particuliers. Dans mon projet ‘Toupy’, j’ai travaillé avec une teinture fine qui ne couvre pas le bois, mais qui accentue au maximum les fibres afin de dévoiler le grain du bois. Pour la finition décorative, j’aime utiliser le laiton, qui apporte justement ce petit “plus”.

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