Avant / Après: une bâtisse de cent ans renaît dans les Ardennes françaises
Dans les Ardennes françaises, le photographe Serge Anton nous livre un avant/après bluffant. Visite de cette bâtisse familiale construite au siècle dernier.
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Serge Anton
À une heure et demie de Bruxelles, au cœur des Ardennes françaises, le temps semble s’être réinventé. Comment une bâtisse construite au siècle dernier a pu renaître ici, déclinant l’esprit wabi-sabi? Bienvenue à “Mon Désir”, celui du photographe Serge Anton, dont le décor est une ode au design belge. Voici notre avant-après dans les Ardennes françaises.
Quand Serge Anton a hérité de cette maison familiale baptisée “Mon Désir”, construite il y a cent ans par son arrière-grand-père Lucien Nicolas à Sedan, dans les Ardennes françaises, le temps s’est arrêté. “Quand j’ai pris possession de la maison, l’imaginer d’une autre manière fut un exercice difficile. Je me suis assis sur un tabouret pendant de longues heures pour comprendre le lieu et en saisir le potentiel. Et je me suis demandé ce que penserait ma grand-mère de cette rénovation”, sourit le photographe franco-belge.
Une circulation fluide
Après un long travail de réflexion, ce passionné d’architecture décide de superviser lui-même la transformation. En raison de sa petite surface au sol (65 mètres carrés), il fait abattre les murs non porteurs pour créer de grands volumes, afin de rendre la circulation confortable entre le salon, la salle à manger et la cuisine.
Autre idée fixe du chantier: la lumière. “L’intégrer dans le jardin boisé avec la vue magnifique sur le lac de Sedan était l’une de mes obsessions, raconte Serge Anton. Il fallait à tout prix qu’elle reflète l’extérieur.” De pièce en pièce, les nouvelles ouvertures vitrées qui ont remplacé les fenêtres à petits carreaux dévoilent plusieurs points de vue, différents cadrages sur le paysage.
Des matières brutes
Des banquettes latérales contribuent aussi à alléger l’espace et à accentuer la sensation de profondeur. Partout, de fines étagères en tôle pliée enduite de micro-béton, dessinées par le propriétaire, font le tour des pièces. Elles accueillent des objets chinés lors de ses nombreux voyages ou sélectionnés chez Atmosphère d’Ailleurs. “J’ai pris le parti de choisir des matières naturelles, poursuit-il.
J’ai confié à la société L’Ocrier le soin d’habiller les murs de chaux hydraulique et le sol d’un micro-béton, tous deux d’une teinte gris chaud.”
Des chambres apaisantes
À l’étage, les trois chambres sont vêtues de couleurs qui évoquent la nature environnante: brun terre, vert nature et bleu ciel profond. La finition de la peinture murale sur les bords a été laissée volontairement inachevée, ce qui apporte un côté décalé à l’ensemble.
“Sensible à l’art de vivre du wabi-sabi, j’ai une prédilection pour les matières brutes, dont la beauté intrinsèque réside précisément dans l’imperfection ou la rusticité”, précise-t-il.
Tous ces détails disent combien le projet a fait l’objet d’une attention extrême. En se faisant architecte d’intérieur, Serge Anton ne s’est pas trompé.
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